SENELEC, une pyramide des âges que trop déséquilibrée :


Par lecture d’un article du journaliste du quotidien le Populaire (Bachir FOFANA), titré « Personnel de la SENELEC : 2500 agents et trop de papy », je me suis posé la question à savoir : de combien d’agents disposeraient réellement la SENELEC : 2544 ou 5078 ?
En suivant de plus près le raisonnement de l’auteur, j’ai constaté deux démonstrations qui mises ensemble montrent le contraire du chiffre total estimé dans l’article à 2500 agents. A la décharge de l’auteur, je peux, d’emblée, souligner que l’erreur résulterait peut–être d’une succession de banalités commises par les producteurs du rapport. Ils ont émis des données, somme toute fausses, car ne reflétant pas la réalité entre les chiffres «  Effectif du Personnel » et les chiffres « Pyramide des âges ».
Pour démontrer la chose, je me suis mise à faire mon « petit calcul d’épicier », ainsi nous avons :
1.    Un total pour « Effectif du Personnel » qui fait état de :
-      Trois cent onze (311) cadres ;
-      Mille deux cent soixante quinze (1275) agents de maitrise ;
-      et Neuf cent cinquante huit (958) ouvriers.
Ceci nous donne un total de Deux mille cinq cent quarante quatre (2544) agents.
2.    Un total pour une « Pyramide des âges » qui donne la situation ci-dessous :
-      08 (Huit) pour le personnel âgé entre 20 et 24 ans ;
-      788 (Sept cent quatre vingt et huit) pour le personnel âgé entre 20 – 39 ans ;
-      136 (Cent trente six) pour le personnel âgé entre 25 – 29 ans ;
-      270 (Deux cent soixante dix) pour le personnel âgé entre 30 – 34 ans ;
-      374 (Trois cent soixante quatorze) pour le personnel âgé entre 35 – 39 ans ;
-      358 (Trois cent cinquante huit) pour le personnel âgé entre 40 – 44 ans ;
-      1756 (Mille sept cent cinquante six) pour le personnel âgé entre 40 – 60 ans ;
-      509 (Cinq cent neuf) pour le personnel âgé entre 45 – 49 ans ;
-      508 (Cinq cent huit) pour le personnel âgé entre 50 – 54 ans ;
-      371 (Trois cent soixante onze) pour le personnel âgé entre 56 – 59 ans.
Ceci nous donne un total de Cinq mille soixante dix-huit (5078) agents.
Ainsi, nous avons un décor tout planté avec deux chiffres devant constituer l’effectif de notre SENELEC. Pour lequel de ces deux chiffres devrions–nous compter et prendre pour argent comptant ? Pour lequel de ces deux quantités devrait refléter au mieux la réalité des chiffres ?
Me concernant, je ne sais point mais le constat est là, le rapport est soit erroné ou bâclé car en gestion des ressources humaines, (GRH) dans sa composante « Famille : Âge et Ancienneté », les effectifs sont calculés par tranche de 5 années. L’utilisateur pourra superposer deux pyramides des âges pour comparer des situations (exemple : superposer la pyramide des âges des agents non-titulaires sur celle des agents titulaires).
Devant cette situation, tel n’est pas le cas du fait d’un total sur « l’effectif du personnel » en deuxième point ci-dessus (2.) où l’on constate un embrouillement sans commune mesure. Il s’agit maintenant pour l’auteur –Mr Bachir FOFANA– d’aller voir de ce qu’il en est réellement pour éviter malgré lui de désinformer ?
La SENELEC étant une société nationale, elle doit disposer, comme toutes les structures de même acabit, d’indicateurs de gestion à la mesure des sommes faramineuses qu’elle brasse, surtout dans ce cas-ci de la gestion R.H où elle se doit de nous éclairer sur son effectif pléthorique afin de s’aider à aider les Sénégalais experts en la matière à lui apporter leurs distinguées recommandations.
Il ressort ainsi, que la pyramide des âges à la SENELEC se révèle être très déséquilibrées et nous donne à constater une pyramide des âges sous forme de « toupie omniprésente »et une autre de type « champignon » :
-       La pyramide sous forme de « toupie omniprésente » (entre 47 et 59 ans) fait référence au poids des baby-boomers et à ce niveau l’heure est à la recherche de nouvelles compétences par une bonne prévision des départs, autrement dit connaître les mouvements de personnel en prenant en compte toutes les sorties, qu’elles soient définitives ou provisoires.
-       La pyramide du type « champignon » (entre 50 et 65 ans) qui présente un risque de perte de compétences et des départs rapprochés.
Le ministre WADE –fils à son père de président– avait alors bien raison de se poser cette question : « Comment est-il possible qu’une société comme la SENELEC n’ait pas un programme de gestion des compétences, des ressources humaines qui lui permettent d’accompagner le développement et surtout l’émergence du Sénégal et le développement économique ? ». Pour moi, ma question à la suite de ce dernier est : « De combien d’agents disposeraient réellement la SENELEC : 2544 ou 5078 ? »
 Ababacar Sadikh SECK
secksadikh1@yahoo.fr

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