D’un Débat politique au rabais à une Démocratie participative…
D’un débat politique au rabais à une démocratie participative…
«Les politiciens sont les mêmes partout. Ils promettent de construire
un pont même là où il n’y a pas de fleuve..» (Nikita Khrouchtchev)
Les récentes passes d’arme entre PDS et APR avec «l’affaire Bara Gaye», sans oublier l’histoire de l’abrogation de la «loi Sada Ndiaye» voulue par REWMI accueillie avec des réserves par le camp présidentiel, sont quand même quelque peu révélatrices du niveau du débat politique sénégalais de ces derniers temps. Et dire que depuis 2000, année de la première «Alternance» dans notre cher pays, les Sénégalais ont eu à expérimenter une nouvelle fois le bon usage de la carte électorale qui fait et défait note élite politique et ceci à satiété. Seulement, cette aptitude à faire et à défaire risque, par la faute et le manque de vergogne de nos politiciens, de n’être qu’un simple et sans grand impact mode devant juste servir à déshabiller Jean pour habiller Paul.
A entendre nos politiques échanger, débattre et parlementer, nous avons l’impression qu’ils ne versent que dans du bavardage, ou du moins, font de sorte à ce que tout le monde parle de politique pour n’être incontestablement jamais d’accord sur rien et rien du tout… J’entends par là qu’ils ne s’intéressent qu’à la musique sans symphonie ni saveur débitée par eux-mêmes et qui malheureusement n’en est que laborieuse à entendre pour le Citoyen-électeur-sénégalais. Celui-ci qui se tue en s’opposant à eux et en leur faisant face pour contrer chaque projet et toute idée de forfaiture politique, qui, malgré toute sa volonté de changement et de rupture se voit obliger de se tenir debout pour ne pas se faire hara-kiri. C’est comme qui dirait que nous autres électeurs avons choisi pour in-fine être condamné à subir la flétrissure de nos soi-disant « leaders » de jeunots et papys autocrates dans l’âme…
Également, nous nous rendons compte que les partis politiques ne jouent plus leur rôle, ce ne sont plus des relais d’opinion. Les vieux labels ne correspondent plus au produit étiqueté. Les campagnes électorales, les émissions radiotélévisées, les belles opérations de communication médiatique, ne sont en vérité que de vastes foires aux idées où le Peuple vient faire son marché pour se choisir un leader, le temps juste d’une élection.
Les partis politiques, de vieux labels…
Cet autocrate de leader, dès qu’il aura réalisé une coalition sur et en son nom, va s’empresser de se faire élire, et puis d’oublier ses promesses face au principe de réalité d’ abord, face ensuite à la confusion de sa propre plateforme qui a été amalgamée avec celle de ses différents supporteurs. Ce qui apparait comme éminemment démocratique n’est plus que le dernier leurre pour citoyens désabusés. Les Sénégalais en ont assez de l’attitude des « politiciens » lors des débats qui pose encore et encore voire depuis toujours problème…
Loin de débattre, ils se contentent de «réciter» leur programme. Comment considérer un dialogue possible avec une personne qui, quelle que soit la question, répondra la même chose ? Il en va de même pour l’homme politique qui déclame son programme en guise de réponse à toute interrogation. Nous sommes en présence d’une façade de débat, rien de plus. En outre, la complexification du langage politique produit une ambiguïté qui ne profite en rien à une confrontation constructive des idées de chacun. Cette communication politicienne, autrement nommée le « politiquement correct » évite d’aborder les vrais problèmes : la rhétorique prime sur l’échange d’idées et le peuple ne s’y retrouve plus.
En outre les questions abordées lors des débats revêtent toujours un aspect politicien nuisible au bon déroulement des discussions. Le campement de chaque formation politique sur leur position annihile la confrontation des idées. Le débat devrait être une espèce de « sac à idées » dans lequel tout individu pourrait déposer ses propositions sans aucun signe distinctif d’appartenance à telle ou telle formation politique.
La politique, avec un grand P, devrait constamment s’appuyer sur 3 pieds de grosso modo la même importance (tout en sachant que le tripode reste la structure la plus instable qui soit : l’idée de la société que l’on souhaiterait atteindre (en gardant en tête que ce ne peut être qu’un but vers lequel tendre), le chemin nécessaire pour y parvenir, le point de départ, autrement dit, la situation réelle d’où l’on part
Pour y arriver, il conviendrait de tout reprendre dans l’ordre, et commencer par la base de l’édifice pour en éprouver sa future solidité d’où la grande et urgente obligation plus qu’utile de s’impliquer à travers la Démocratie participative.
Elle est définie comme étant une forme de partage et d’exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique. On parle également de «démocratie délibérative» pour mettre l’accent sur les différents processus permettant la participation du public à l’élaboration des décisions, pendant la phase de délibération. La démocratie participative ou délibérative peut prendre plusieurs formes, mais elle s’est d’abord instaurée sur le terrain de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, avant de s’étendre dans les champs de l’environnement. Dans ces cadres, les associations jouent un rôle central en tant qu’interlocuteurs pour les autorités publiques.
Elle est définie comme étant une forme de partage et d’exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique. On parle également de «démocratie délibérative» pour mettre l’accent sur les différents processus permettant la participation du public à l’élaboration des décisions, pendant la phase de délibération. La démocratie participative ou délibérative peut prendre plusieurs formes, mais elle s’est d’abord instaurée sur le terrain de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, avant de s’étendre dans les champs de l’environnement. Dans ces cadres, les associations jouent un rôle central en tant qu’interlocuteurs pour les autorités publiques.
De là naîtrait sans aucune doute une dynamique des idées qui ne pourrait être que positive. Il n’appartient qu’aux politiques eux-mêmes d’ouvrir les yeux sur leurs incapacités à régler isolément les problèmes qui gangrenant la société sénégalaise.
Faute de chemin, tout débat véritablement politique est rendu impossible. Il ne reste alors finalement que l’invective pour tenir lieu de débat.
Par Allah, tel un doux rêveur, je prie que par Lui que moi et mes concitoyens arrivons à nous impliquer davantage dans la gestion de la chose publique pour tenir la dragée haute aux politiciens de métier et réussir leur imposer la conduite à tenir pour que Le Pouvoir soit et reste au Peuple, par le Peuple et pour le Peuple…
Que vive notre République petit à petit grandissante et abondamment entreprenante !!!
Ababacar Sadikh SECK
secksadikh1@yahoo.fr
secksadikh1@yahoo.fr
Honni soit qui mal y pense ! *
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