Bon « FESTIWAL » (1) !



Il m’a suffit de lire une nouvelle fois une histoire de milliards, mettant encore en scène les mêmes à savoir nos « Alternoceurs » (2), pour me rendre compte que nos pauvres milliards de misérables et petits francs CFA ont toutes les raisons de se voir se pâlir, se blêmir, se blanchir, se bleuir, se verdir, se rougir, se jaunir bref d’être dans tous leurs conditions fiduciaires tellement ce régime les a inopportunément barbouillés.
Il n’est pas un jour dans notre quotidienneté, où le clan aux affaires ne cesse de se payer nos têtes… Sommes-nous ou non dans État de Droit ?
Cette question mérite bien d’être posée car le droit étant défini comme étant l’ensemble des règles qui régissent la vie en société dont ces trois éléments caractérisant sa règle pour dire :
-         qu’elle est générale et abstraite : elle indique, sur un territoire donné, ce qui est permis, ce qui est interdit, ce qui est prescrit ;
-         elle est obligatoire : ce caractère s’apprécie non seulement à l’encontre des particuliers, mais aussi de l’autorité publique ;
-          elle est sanctionnée : parce que la pérennité de la société politique dépend de sa capacité à faire respecter le droit, elle doit pouvoir le faire, au besoin par la contrainte publique, dans des conditions qui sont elles-mêmes conformes au droit.
Devant ces caractéristiques et devant les réalités que nous, Sénégalais, nous vivons dans nos chairs ; il y’a de quoi avoir peur pour notre Nation face au quotidien de l’exercice du pouvoir par nos « Alternoceurs ».
Comment concevoir ces histoires de milliards utilisés à tort et à travers ; au vu et au su de tout un Sénégalais et comprimés follement dans le précipice à milliards ?
Je vous économiserai toute la genèse de ces histoires pour ne pas faire dans le chiqué et pour modestement me limiter qu’au dernier « événemilliards » (3) en date à savoir les sept (07) milliards pour le village des arts, sis dans un des infinis domaines du vieux et devant abriter le FESMAN (4).
Sept de nos pauvres mais indispensables milliards à dépenser dans le plus grand désordre administratif. Une pareille confusion orchestrée sciemment et qui pour seul but de servir à dépenser abusivement et outrancièrement. Tout ceci, pour ne faire que courir au pays sa considérable perte au profit de l’ « Alternance » et des « Alternoceurs ». Faute de contrôle de la part des structures chargées de veiller au bon fonctionnement de nos institutions, cette affaire n’en sera malheureusement qu’à l’image des autres à savoir vouée au total oubli.
N’oublions jamais comme le déclinait Saint – Just In « Fragments sur les institutions républicaines » que : « Les institutions sont la garantie de la liberté publique ; elles moralisent le gouvernement et l’état civil ; elles répriment les jalousies, qui produisent les factions ; elles établissent la distinction délicate de la vérité et de l’hypocrisie, de l’innocence et du crime ; elles assoient le règne de la justice. »
Comment peut-on rendre conciliable ce qui ne saurait jamais l’être à savoir l’action d’un gouvernement sensé agir pour le bien du peuple qui élit ses représentants, et être en accord avec cette logique libérale ou « Wadienne » (5) du pouvoir qui est loin d’être satisfaisante en ce qui concerne le bien-être de l’ensemble du Peuple Sénégalais ?
Sept pauvres « Ndeysaan ! » (6) de nos milliards engloutis dans des caissons en forme de maisonnée. De pauvres francs qui pouvaient largement servir à des fins plus efficientes mais mieux rien que la location de tous les hôtels de Dakar aurait coûté moins chère à l’Etat.
Avec les fonds de l’Etat, ils – les « Alternoceurs » – ont réussi à mettre en valeur  la propriété privée et/ou terrain personnel de notre avantagé président. Maintenant comble de l’effronterie, ils nous promettent des « retombées économiques certaines » comme si nous avions mauvaise mémoire. Comme l’adage : « Chat échaudé craint l’eau froide. », les Sénégalais en ont tellement dans le pif avec ces histoires de milliards – version« Alternoce » – qu’ils ne leur en restent que souffrance et peines. Ainsi, ils en sont maintenant tenus à éviter toute situation analogue pour ne pas se risquer à souffrir de nouveau et davantage. Mr Sow – Délégué Général du FESMAN – dans un entretien dans le Journal « Le Messager » - disait et je le cite que : « Économiquement, ce sera autant d’argent qui va rester dans le pays. Sans compter l’opportunité que cela constitue pour les acteurs culturels de se faire voir, de se faire connaitre et donc de mieux vendre », tentant inutilement d’amadouer l’opinion sur le bien-fondé et la pertinence de leur « festival » avec d’incertaines retombées financières.
Ce festival à coup de milliards n’est en vérité que le prolongement d’une grande entreprise de validation d’un crime économique contre le peuple Sénégalais en usant d’actes détestables et de manières éhontées. Cet évènement tout comme un autre« évènemilliards » à l’exemple du légendaire sommet de l’OCI organisé par l’ANOCI est dénué tout bonnement de fondement car les urgences de l’heure sont ailleurs…
Puisse Dieu nous sauver contre cette hégémonie d’un libéralisme sauvage qui crée interminablement des « retombées économiques certaines » pour le proprio des lieux, des parages, du voisinage, de l’entourage, des environs, des finances, des fonds, des ressources, des recettes et de ses ouailles.
Aux festivaliers, bon « FESTIWAL » et grandes réjouissances !!!
 Ababacar Sadikh SECK
secksadikh1@yahoo.fr

Annotations : 
  1. Dérision du mot Festival
  2. Réf. aux tenants actuels du pouvoir
  3. Réf. aux scandales liés à l’organisation de ces événements
  4. Festival Mondial des Arts Négres (FESMAN)
  5. Logique libérale tropicalisée
  6. Exclamation inspirant la pitié

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